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Je crois que j’ai rarement été autant ému par un film, à ce point touché, et même complètement « retourné », que lorsque j’ai visionné le film de Michel Meignant et Mario Viana qui s’intitule « Amours et Châtiments ». Il nous a été projeté lors de l’université d’été de l’IFRDP, en juillet de l’année dernière. Ce film tisse une réflexion autour des conséquences parfois assez dramatiques de ce que l’on appelle la violence éducative ordinaire. En clair, quand nous donnons ce que nous pensons être une fessée « anodine », que se passe-t-il réellement chez l’enfant, (bien) au delà des croyances populaires solidement ancrées dans nos esprits?
Dessin d’Emmanuel Chaunu
Le sujet est passionnant, mais, pour ne pas risquer de paraphraser les auteurs du film ou les personnes qui y sont interviewées, je préfère ne pas trop vous en dire et vous inviter à aller consulter le site du film :
Lien vers le site internet du film Amours et Châtiments
Pour vous donner simplement la mesure de l’importance que cette réflexion a eu sur moi, quand je suis rentré de ce séminaire, j’ai pris mes enfants dans mes bras et je leur ai demandé pardon. Sur le moment je crois qu’ils n’ont pas tout à fait compris pourquoi… Mais, depuis que nous en avons reparlé plusieurs fois, et qu’ils n’ont plus reçu de ma part ni de tape sur la main, ni de fessée, ni de tirage d’oreille, une « confiance » nouvelle s’est installée entre eux et moi… Aux conservateurs de toutes confessions, je voudrais indiquer avant de recevoir les foudres de leurs critiques, que l’absence de violence qu’elle soit verbale ou physique, n’empêche absolument pas l’éducation. Dans ce film on ne parle pas de laxisme, de laisser faire, ou d’anarchie. Mais on parle de protection, d’apprentissage, et d’accompagnement. En bref, on parle d’investissement personnel dans la relation avec ses enfants…
Si nous parvenions à répandre ce type d’information et de réflexion aussi vite que les news « people » ne se diffusent sur la toile par les réseaux sociaux et autres plateformes de communication, le bonheur et le bien-être de l’humanité feraient un sérieux bond en avant ! Comme le dit l’attendrissant Yves Duteil dans le clip de la chanson sur les droits des enfants qui a été utilisée pour le film, l’humanité désigne aussi un comportement…∗