Les questions fréquentes à propos de la psychothérapie
Lors de la première séance avec les personnes que j’accompagne, je me suis aperçu que certaines interrogations revenaient assez souvent. Crainte et méconnaissance vis à vis de la psychothérapie alimentent certaines inquiétudes qui rendent parfois difficile le premier pas en thérapie. Je vous propose donc d’en évoquer quelques-unes pour essayer d’éclairer un peu celles et ceux qui n’ont encore pas fait l’expérience de l’écoute thérapeutique, et peut-être leur rendre plus facile la prise du premier rendez-vous…
« Je pensais être fort(e) et m’en sortir seul(e).. J’ai un peu honte »
Comme si c’était une preuve de faiblesse que d’être touché, troublé ou déstabilisé par un évènement, une relation, un problème soudain… Il y a derrière ce malaise une idée reçue solidement ancrée dans l’imaginaire collectif : le bien-être psychique n’est qu’une question de volonté, de force ou de courage ! Pourtant n’admet-on pas plus facilement d’avoir besoin d’aspirine pour chasser un mal de tête, ou d’antibiotiques pour lutter contre une infection ? Mais la tristesse, l’angoisse, le malaise, la peur, ce ne serait qu’une question de capacité ?… Et bien non, en réalité c’est simplement humain. Je crois qu’on ne peut pas vraiment empêcher les émotions de naître, tout juste peut-on contrarier leur expression et les empêcher de prendre toute leur place… au moins pour un temps. Accepter son humanité et être à l’aise avec fait partie du chemin thérapeutique.
« Est-ce que ça va durer longtemps ? »
Le développement de la personne dure toute sa vie. Mais elle n’a pas forcément besoin de son thérapeute tout le temps. D’ailleurs venir en séance juste pour venir n’est pas forcément efficace. Je crois qu’il n’y a simplement pas de modèle qui s’applique à tout le monde. Cela dépend du processus de chacun. Quand un client va se sentir mieux au bout de 3 ou 4 séances, un autre viendra plusieurs mois pour trouver ce qu’il est venu chercher. Il y a tellement de facteurs qu’il m’est impossible de pronostiquer la durée de la thérapie lorsqu’une nouvelle personne arrive. Cela signifie qu’elle n’est donc pas déterminée à l’avance, ni forcément longue, ni forcément courte.
« J’ai envie de quelqu’un qui me parle, qui soit là, je ne veux pas d’un psy silencieux ! »
Ca tombe bien. La thérapie humaniste, et notamment l’approche centrée sur la personne, repose sur la relation qui s’établi entre nous. Ce qui signifie que je vais mettre mes ressources au service de notre relation. Je vais vous écouter, et vous dire ce que j’entends, ce que je comprends de votre situation, ce qu’elle me fait ressentir quand j’essaye de la considérer selon votre propre perspective… Je vous accompagnerai dans l’exploration de ce qui vous habite, anime, agite, perturbe, en communiquant avec vous que ce soit par le regard, la parole ou les gestes.
« J’ai besoin qu’on m’aide à trouver des solutions ! »
Ca tombe bien aussi, c’est une des fondations de mon engagement auprès des personnes que j’accompagne. Car la relation thérapeutique que je vous propose aura notamment pour effet de vous permettre d’y voir plus clair dans vos questionnements, de sentir et comprendre ce qui ne va pas. Cela vous permettra de trouver, en lien avec cette clarification, les comportements nouveaux à adopter ou les changements à introduire dans votre vie pour vous sentir mieux. Bien mieux que des conseils tout prêts sur ce qu’il faut ou ne faut pas faire dans telle ou telle situation, ces solutions seront parfaitement adaptées à la personne que vous êtes et vous pourrez donc les mettre en oeuvre bien plus efficacement et durablement.
« Je me trouve nul, je n’ai pas confiance en moi, je ne sais pas si ça va marcher ! »
Ce n’est pas si facile de se faire confiance et pourtant, l’expérience montre que chaque personne dispose de formidables ressources pour s’en sortir. La thérapie humaniste, particulièrement l’approche centrée sur la personne, vous permettra de vous sentir écouté, considéré, respecté et valorisé selon la personne que vous êtes et non selon un idéal auquel il faudrait correspondre. Vous apprendrez à (re)apprécier votre manière de fonctionner, de ressentir, de penser. L’écoute si particulière de l’ACP favorise l’accès à vos ressources intérieures en permettant un regard plus bienveillant vis à vis de vous-même. Prenant confiance dans vos propres ressources vous hésitez de moins en moins et vous vous « lancez » de plus en plus.