L’approche centrée sur la personne

Carl Rogers

Carl Rogers

L’approche centrée sur la personne (A.C.P.), créée en 1954 par Carl Rogers (psychologue américain), a ouvert la voie des psychothérapies qu’on appelle « humanistes ». Elle se différencie des méthodes comportementalistes (comme les TCC : thérapies cognitivo-comportementales) et des méthodes analytiques (comme la psychanalyse) par son approche non directive de l’entretien. Il s’agit pour le psychothérapeute de créer les conditions propices à la prise de conscience et au changement, en mettant la personne en confiance, en sécurité; il ne s’agit pas de la conseiller, de l’influencer ou de l’encadrer.

Mais non directif ne signifie pas passif, c’est même tout le contraire. Le thérapeute s’implique complètement dans la relation, y apportant son authenticité, sa spontanéité, sa compréhension empathique. Par l’absence de tout jugement aussi bien négatif que positif sur ce qu’apporte son patient, le psychothérapeute dans l’approche centrée sur la personne favorise pour celui ou celle qui vient le voir, le contact avec son vécu intime, avec son expérience véritable, sans filtre ou déformation, en le(la) débarrassant de toute crainte d’une réaction ou d’un regard approbateur ou désapprobateur de l’Autre…

Extrait de la page wikipedia à propos des psychothérapies humanistes :

« Les psychothérapies humanistes se fondent sur l’hypothèse que l’humanité est aujourd’hui trop intellectuelle, dépendante de la technologie et qu’elle s’est coupée des sentiments et des émotions… Elles visent la croissance individuelle ou l’auto-actualisation plutôt que l’ajustement… Les approches humanistes représentent un pas important vers une compréhension holistique de la nature humaine… Un aspect important de la psychothérapie humaniste est le déplacement de l’orientation ‘intrapshysique’ ou ‘intra-organique’ vers la reconnaissance des relations interpersonnelles, de l’interaction familiale, des réseaux sociaux et des influences socioculturelles et vers l’introduction de considérations économiques, écologiques et politiques. » (Psychologie transpersonnelle (Beyond the Brain), 1983, trad., Rocher, 1984, p. 110).