Haut potentiel, un défi à la mesure de la singularité

Les personnes à haut potentiel possèdent des capacités intellectuelles et émotionnelles particulières, et elles font donc souvent face à des défis, des souffrances qui sont à la hauteur de ces caractéristiques (anxiété, angoisse, pensées envahissantes, idées obsédantes, ennui, dépression… etc). Leur accompagnement peut mettre très fortement en exigence le thérapeute sur quelques aspects essentiels de la relation, dont notamment la nécessité d’accueillir et de reconnaître leur sensibilité accrue, leur intensité émotionnelle et leur profondeur de réflexion.

Des attentes importantes vis à vis du thérapeute

Ce qui peut mettre les personnes à haut potentiel dans une très grande exigence vis à vis d’eux-mêmes (cette fameuse quête de perfection,  génératrice de beaucoup d’anxiété), peut aussi créer de grandes attentes de leur part vis à vis de la personne qui les écoute. Plus que jamais l’approche humaniste et non directive de Carl Rogers prend tout son sens dans ces accompagnements. Car elle vise à ce que la personne se sente mieux écoutée et comprise, à lui permettre de mieux se comprendre elle-même, s’accepter, célébrer sa singularité, et aller vers une meilleure estime d’elle-même.

Et puis, pour une personne à haut potentiel, un « HP » comme on dit, le sentiment de décalage avec le monde peut être tellement grand, qu’elle a sans doute encore plus besoin que d’autres de sentir le lien, la proximité et la sécurité dans la relation avec le thérapeute qui l’écoute.

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