Voilà bien longtemps que je n’ai rien écrit ici… trop pris par des engagements ici et là, à m’occuper de tout le monde. Sûr que mon engagement de psy s’est renforcé depuis 4 ans que j’ai ouvert le cabinet ! Et à la lumière des aventures humaines extraordinaires dont j’ai eu la chance de faire l’expérience avec les gens que j’accompagne, ce n’est pas près de s’arrêter. Grâce à mon métier et à ce qu’il a bouleversé en moi, j’ai trouvé ce qui a du sens dans ma vie; ainsi ce n’est finalement que justice de pouvoir aider à mon tour ceux qui sont encore à chercher…
Le plus chouette dans tout cela c’est que la relation thérapeutique n’est pas à sens unique ! Non pas que mes clients deviennent mes thérapeutes, pas du tout, les rôles ne s’inversent pas. Mais par leurs parcours, par leurs souffrances, par leurs capacités à se relever et à se remettre en route, par les choix qu’ils font et le pouvoir qu’ils reprennent dans leurs vies, ils m’apprennent beaucoup sur la vie, sur la personne humaine et sur moi-même. Je ne suis pas prêt de perdre la foi dans les valeurs humanistes qui m’animent, et pour lesquelles je milite autant dans le milieu de la psychothérapie que dans ma vie en général.
Si les mots m’habitent et m’accompagnent, j’ai besoin aussi de les faire sortir de moi. Patricia, ma propre thérapeute – dont je salue ici la gentillesse, la tendresse et le professionnalisme – m’aide régulièrement à dépasser mes propres blessures et à cheminer vers une estime de moi et une confiance en moi plus justes. Mais il y a aussi l’écriture, qui est souvent libératrice. Ainsi, je suis heureux de vous faire partager un peu de poésie, à laquelle je ne m’étais pas adonné depuis quelques années. J’imagine que ces quelques lignes feront écho à certains… Surtout, que cela leur donne de l’espoir et éclaire quelque-chose de leurs propres ressources !
Il pleut de froides larmes sur ma vie,
Mon cœur est noir de mots qui tuent,
Et les brouillards épais dans mon esprit,
L’orage est passé si vite, je n’ai rien vu.
Avec lui les sentiments comme délavés,
Glacent les baisers autrefois si doux et sucrés,
Et le ciel des pensées obscurcit l’horizon,
Perdu mon fil, mon chemin pour de bon ?
Grelotant et tremblant de peur comme un enfant,
J’imagine et j’espère des jours plus souriants,
Le réconfort d’une main tendre ou d’un regard,
Pour apaiser l’angoisse et taire un peu le désespoir.
Mais enfin l’esprit s’éveille et je reviens à moi,
Je reconnais mes propres merveilles et je revois,
L’être d’amour et tout ce que j’ai de bien à offrir,
Que mon coeur battant veut donner sans souffrir…
« Orage », FB avril 2017