Warning: Undefined array key "file" in /home/clients/e77c6d157f4f809887bc2e901837181a/web/wp-includes/media.php on line 1749
Et ce sera bien fait pour vous ! Vous n’aviez qu’à… m’écouter, me regarder, faire comme je vous ai dit de faire, remplir ce cahier, respecter cette règle, ou alors… vous taire ! Qu’il est commun, ce petit chantage classique de professeur un peu dépassé par son élève et qui cherche à le soumettre. Oui, très habituel cet accès de colère qui prend un peu la forme d’un abus d’autorité… Nous avons chacun quelques souvenirs en tête qui y ressemblent. « Ça ne nous a pas fait de mal » diront certains, d’autres crieront plutôt à la castration de leur créativité naissante. Et moi dans tout ça ? Eh bien, même si je penche naturellement du côté des insoumis, en fait, je n’ai pas prévu d’en parler dans cet article. Ah, alors pourquoi avoir commencé ainsi me direz-vous ? Et bien principalement parce que mes doigts brûlent de l’envie d’écrire des gros mots depuis quelques jours qu’on nous rebat les oreilles avec la désormais ô combien (pas) fameuse « note de la France ». En prenant cette image de la note la plus crainte des écoliers que nous avons été, je veux introduire un propos sur l’évaluation que nous avons généreusement reçu de la part d’une des agences de notation américaines. Mais, avant de poursuivre la partie plus « élaborée » de cet article, je souhaiterais d’abord évacuer une frustration grandissante, en libérant une émotion encore non complètement vécue (s’il vous plaît, éloignez les enfants) :
« Non mais… MERDE ! »
Et encore… vous n’avez pas le son…
Bref, ce qui est sûr, c’est que maintenant que nous savons que nous sommes moins « bons » que nos voisins allemands, mais bien « meilleurs » que nos copains italiens, nous nous retrouvons dans une configuration que nous connaissons bien ! Comme à la cour d’école… (quand on dit que l’homme ne grandit jamais !). Revoilà donc cette bonne vieille manie de mettre les gens en compétition les uns par rapport aux autres. Bon, nul. Bien, mal. Intelligent, retardé. Qu’il est familier ce classement des meilleurs aux plus mauvais élèves. Ceux qui se destinent à un brillant avenir et ceux qui seront condamnés aux sots métiers, aux problèmes d’argent, à l’alcoolisme même ! Qu’il est simple le monde quand on range, bien comme il faut, les gens dans des petites cases dûment étiquetées… Bref, je reviendrais, dans un prochain article, sur ce thème de la compétition entre les gens, ce virus de la comparaison permanente à l’autre qu’on inocule à nos enfants depuis leur tout jeune age, mais pour l’heure, revenons à cette fameuse note dont nous parlions.
(Illustration de Jacques Azam)
Donc nous avons eu une moins bonne note (au revoir le triple A.. AAA… AhAhAh, ok j’arrête), et nous ne sommes donc plus les premiers de la classe. Zut, comme c’est dommage. De toute façon, c’est normal, ce sont toujours les « Allemands première langue » les meilleurs ;-). Enfin, il y a toutefois une différence énorme par rapport à la mémoire de nos scolarités… Car la note que nous recevons publiquement (ouille) aujourd’hui vient d’un contrôle que d’autres passent pour nous ! D’ailleurs, de cet examen qui se passe en notre absence, nous ne connaissons ni les questions, ni les réponses. Et si on pousse l’image de l’interrogation surprise jusqu’au bout, le professeur qui se permet de la faire passer s’est auto-proclamé examinateur et il n’est même pas agréé par l’éducation nationale ! C’est à la fois grotesque et tout à fait écœurant. Une organisation privée se permet ni plus ni moins de présider à la destinée de peuples entiers… sans aucune forme de considération pour les Hommes mais avec une allégeance totale et diabolique à l’argent. Et tout le monde la laisse faire !? Mes amis, voyez-vous, je crois que nous ne sommes pas très logiques. Quand tout le monde hue et lève la main pour pointer du doigt de misérables « petits » dictateurs « vilains-pas-beaux et méchants », qui peinent à poursuivre leur activité plus ou moins occulte de racket et d’oppression de leurs concitoyens, personne ne s’emporte contre la manœuvre publique d’asservissement de centaines de millions de personnes par une agence « bien propre sur elle ».
L’ironie de l’histoire, c’est qu’en plus de nous faire subir les conséquences d’un jugement unilatéral, basé sur des règles élaborées à huit-clos dans des tours d’ivoire, au mépris de toute construction démocratique, les financiers essayent de maquiller leur crime en nous culpabilisant ! Alors comme nous sommes de mauvais élèves, nous allons devoir nous serrer la ceinture… et payer pour nos fautes. Rendez-vous compte, pendant que nous – peuples insouciants et stupides – nous contentons de vivre, d’essayer d’élever des enfants et de faire quelque-chose de nos vies, les financiers eux, réfléchissent à tous les moyens de gagner de l’argent (toujours plus qu’hier et moins que demain). Le mécanisme est finalement simple à comprendre et nous devons tous nous raisonner, dépensiers que nous sommes ! Enfin, quoi, chaque fois qu’un enfant naît et que l’on paye à sa maman les frais médicaux liés à cet évènement (anodin, c’est bien connu), il y a une sorte « d’actionnaire » à qui on retire injustement le pain de la bouche (des plus-values).
Nos vies sont devenues des actions sur lesquelles d’autres investissent de l’argent
Et oui mes chers concitoyens, nos vies sont devenues des actions sur lesquelles d’autres investissent de l’argent. Une publicité que je lisais récemment dans le quotidien économique Les Echos ne disait pas autre chose en proposant d’investir sur… la dette Espagnole. Alors, amis ibères, il s’agit que vous fassiez bien attention à la manière dont vous vivez parce qu’elles doivent être rentables vos vies ! Il y a des gens qui comptent sur vos efforts (enfin, vos remboursements plutôt) pour gagner de l’argent.
Au secours…
Non mais, vous-vous imaginez expliquer à un enfant que vous devez vendre votre maison parce que vous n’arrivez plus à payer les taxes qui ont trop augmenté… parce qu’il y a quelque-part quelqu’un dans le monde qui a besoin de changer sa Ferrari ? Insupportable. Oui, mais logique si on y réfléchit bien. Car après avoir pillé les ressources naturelles de nos pays, après avoir prélevé tous les fruits de leur exploitation, après avoir siphonné toutes les richesses humaines, matérielles et intellectuelles de nos entreprises, que restera-t-il aux amasseurs compulsifs de petits morceaux de papiers verts-imprimés-avec-des-têtes-de-gens-célèbres, à part essayer de vider aussi nos propres vies ?∗